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18 novembre 2007

Au sujet de la non-violence

j'étais convaincue que la non violence était l'éducation qui allait de soi, mais je prends conscience que pour d'autres ce qui va comme aller de soi est tellement différent. Si on parle de la violence subie par les femmes, on tait le nombre d'enfants qui reçoivent fessée, claque, humiliation en tous genres chaque jour. J'avais tellement entendu parler d'Alice Miller que je l'ai enfin lue et dans la lignée j'ai aussi découvert Olivier Maurel, La Fessée. Je n'avais pas besoin de leurs arguments en plus pour adopter ou modifier l'éducation que l'on donne à nos petits. Mais les lire a renforcé mes évidences. Pour moi, donner une fessée serait bien difficile à gérer, à vivre, je tiens à respecter mes enfants d'autant que je suis leur mère, si je ne le fais pas alors qui le fera? Je n'égratignerai pas leur dignité.
J'ai du mal à saisir comment les parents qui portent si souvent la main sur leurs enfants se dédouannent, ils sont torts et refusent de voir le problème, pourtant il y a une solution, ce n'est pas plus facile de taper. Oui, on entendra que c'est un réflexe qu'ils ne peuvent réfrener. Eh bien, si seulement ils lisaient quelques références sur la violence éducative! Mais non on ferme les yeux, intervient souvent bien trop tard, les coups ont été assimilé par l'enfant comme normal "puisque c'est pour son bien" ou bien il va développer par la peur des coups des stratégies pour agir dans le dos de ses parents, il va entrer dans le jeu de l'hypocrisie, de la lâcheté. Qui a envie que son enfant prenne des risques dans notre dos, parce qu'il se sent en danger chez lui? On évitera pas forcément les bêtises, mais notre petit aura moins peur de les avouer s'il ne craint pas la réprimande. Je sais, c'est plus compliqué que ça, les parents eux même ont souvent intégré cette violence comme un mal nécessaire et le rôle de la société qui ferme les yeux n'est pas négigeable, si elle se prononçait davantage, la culpabilté serait peut-être plus forte, les gestes moins fréquents, les débordements plus rares.
L'autre jour, une amie, à la maison, prévient ma fille "si tu me tapes, je te tape", ça me fait froid dans le dos, on ne parle pas ainsi à nos enfants, si l'aînée tape le plus petit, je ne la tape pas en retour pour lui montrer ce qu'elle lui a fait, non tous deux enregistrent nos gestes, les reproduisent à longueur de temps, alors je ne rendrais pas une petite tape banale. Je lui explique et lui expliquerai jusqu'à ce qu'elle développe d'autres moyens de défense ou exprime son énervement autrement.
D'autres titres sont disponibles et à lire!!! Ils permettent d'approfondir cette question, notamment d'Isabelle Fillozat, Michel Odent ou le concept du continuum qui va plus loin.

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Commentaires
S
nous ne tapons pas nos enfants car c'est tres loin de nos valeurs, nous expliquons dix peut-etre quinze fois la meme choses, pourquoi on dit non a nos enfants. je trouve que le plus important est de leur apprendre que lorsque l'on dit non c'est qu'il y a une raison et que cette raison est une valeur sur et une bonne explication vaut une fesse. je le pense tres fort en moi ( et j'en ai recu des fesseés, sans trop savoir parfois pourquoi je la recevais...)<br /> Lorsque les pers qui nous entourent nous regardent avec de grands yeux , je dois dire que je suis plutot fiere de nous et que je sais que ca les amene a reflechir.Meme si parfois, il faut explique notre facon de faire, et ca j'ai horreur de ca car pour moi ca va de soi. j'ai souvent remarque que c'etait plus tot avec la generation de nos parents ou grand parent...quoique j'ai aussi des amis qui n'hesitent a mettre des fessées, et je l'ai regarde avec de grands yeux...
M
Oh oui, j'en croise, et ils me toisent, me dédaignent, malheureusement, je crains ne pas réussir à transmettre mon pourquoi du comment. Oui, je suis patiente avec mes enfants alors que parfois mon sang bout face à un caprice à grand renfort de larmes, mais le chemin ne se fait pas en moi du recours à la fessée, il me choque bien avant que ma main se lève, j'attends, j'explique, je parle et ça énerve passablement ceux autour de nous qui voudraient que ça en finisse au plus vite!<br /> J'aimerais leur dire qu'on gagne beaucoup à savoir prendre sur soi, à ne pas s'autoriser une telle banalisation d'un acte au moins un peu violent, je n'y parviens malheureusement pas encore, mais j'espère qu'un jour, je saurai transmettre un peu de ça autour de moi.<br /> Parce que voir d'en leur regard que je m'y prends mal et ne pas réussir à onverser la tendance c'est frustrant!
P
Ton "innocence" me fait sourire :-), car manifestement tu as eu la grande chance de grandir dans un foyer aimant et généreux, et donc il t'est tout naturel de reproduire chez toi cette non-violence. <br /> Malheureusement, la grande majorité des gens a reçu quelques fessées et quelques claques pendant l'enfance, sans parler des épreuves très variées de violence verbale (un exemple perso : quand je pleurais à table, ma mère me disait sur un ton sec "Ravale ça !" Je n'avais pas le droit de faire de "caprices" à table, mes raisons de pleurer ne devaient pas être valables à ses yeux. Et dire que jusqu'il y a peu je ne trouvais pas cet épisode si dramatique...). Et donc pour ces gens, c'est tout aussi normal de reproduire ce fonctionnement, car "une bonne fessée n'a jamais fait de mal à personne". <br /> Moi qui découvre depuis très récemment l'éducation respectueuse, je peux te dire que je tombe de très haut, et j'espère être assez "présente" pour ne pas tomber dans les automatismes que j'ai pu intégrer pendant mon enfance (et je suis très loin d'être classée dans les enfants battus hein !). J'avoue que je ne sais pas si je saurai "accompagner" les pleurs comme il est conseillé. Je sais que ce sera dur pour moi, je manque de patience.<br /> Mais tu as largement raison de dire que la société est complice. D'ailleurs pourquoi les châtiments corporels ne sont-ils pas interdits dans tous les pays européens ? Et ça me rappelle les conseils d'un pédiatre à la question "comment réagir quand mon enfant mord ?" Il répond qu'il faut mordre en retour. Même moi ça me choque, mais quand on entend ce conseil de la part de quelqu'un qui a "autorité", la plupart des gens ne se posent pas de questions plus loin, et appliquent...<br /> Mais j'aurais une question à te poser à ce sujet : comment réagis-tu face à des gens "classiques" qui remettent en cause (voire critiquent) la façon dont tu éduques tes enfants ? (rassure-moi, tu dois bien en croiser, tu n'habites pas sur une autre planète quand même ? ;-D)
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