Au sujet de la non-violence
j'étais convaincue que la non violence était l'éducation qui allait de soi, mais je prends conscience que pour d'autres ce qui va comme aller de soi est tellement différent. Si on parle de la violence subie par les femmes, on tait le nombre d'enfants qui reçoivent fessée, claque, humiliation en tous genres chaque jour. J'avais tellement entendu parler d'Alice Miller que je l'ai enfin lue et dans la lignée j'ai aussi découvert Olivier Maurel, La Fessée. Je n'avais pas besoin de leurs arguments en plus pour adopter ou modifier l'éducation que l'on donne à nos petits. Mais les lire a renforcé mes évidences. Pour moi, donner une fessée serait bien difficile à gérer, à vivre, je tiens à respecter mes enfants d'autant que je suis leur mère, si je ne le fais pas alors qui le fera? Je n'égratignerai pas leur dignité.
J'ai du mal à saisir comment les parents qui portent si souvent la main sur leurs enfants se dédouannent, ils sont torts et refusent de voir le problème, pourtant il y a une solution, ce n'est pas plus facile de taper. Oui, on entendra que c'est un réflexe qu'ils ne peuvent réfrener. Eh bien, si seulement ils lisaient quelques références sur la violence éducative! Mais non on ferme les yeux, intervient souvent bien trop tard, les coups ont été assimilé par l'enfant comme normal "puisque c'est pour son bien" ou bien il va développer par la peur des coups des stratégies pour agir dans le dos de ses parents, il va entrer dans le jeu de l'hypocrisie, de la lâcheté. Qui a envie que son enfant prenne des risques dans notre dos, parce qu'il se sent en danger chez lui? On évitera pas forcément les bêtises, mais notre petit aura moins peur de les avouer s'il ne craint pas la réprimande. Je sais, c'est plus compliqué que ça, les parents eux même ont souvent intégré cette violence comme un mal nécessaire et le rôle de la société qui ferme les yeux n'est pas négigeable, si elle se prononçait davantage, la culpabilté serait peut-être plus forte, les gestes moins fréquents, les débordements plus rares.
L'autre jour, une amie, à la maison, prévient ma fille "si tu me tapes, je te tape", ça me fait froid dans le dos, on ne parle pas ainsi à nos enfants, si l'aînée tape le plus petit, je ne la tape pas en retour pour lui montrer ce qu'elle lui a fait, non tous deux enregistrent nos gestes, les reproduisent à longueur de temps, alors je ne rendrais pas une petite tape banale. Je lui explique et lui expliquerai jusqu'à ce qu'elle développe d'autres moyens de défense ou exprime son énervement autrement.
D'autres titres sont disponibles et à lire!!! Ils permettent d'approfondir cette question, notamment d'Isabelle Fillozat, Michel Odent ou le concept du continuum qui va plus loin.